Trêve de
Plaisanterie à défaut de
Noël au balcon et nous voilà soixantenaires au tison comme deux vieux fatigués
cocus d'avoir vécu si peu en somme: deux enfants deux petits-enfants vivent en procuration notre plaisir je suis dans tes bras pour m'évanouir bientôt
la vie aura passé dans tes bras sans y penser que la joie
Ce soir à nous deux nous consumons l'avenir
Rumeur autour
à quelle heure a-je quitté le ciel
et rejoint le sol à terre jonchée
à quelle heure quitté
et je ris déjà de mépris
à noël quand tout a foutu le camp
et moi à terre jonchée.
Les espoirs de la trêve ne respirent plus.
Il n'y a plus personne le blanc m'assassine.
alloallo
il ya quelqu'un dans la machine à taper les lettres?
alloallo
ai je tapé le bon numéro inscrit la bonne adresse réalisé la bonne manoeuvre?
je me sens un peu blanche soudain
y a t'il quelqu'un dans la machine?
voilà Noël et je n'aime plus les gens je leur souris ne les aime plus. C'est grave on m'a dit. On m'a dit:la solitude est grave. alors je reste seule ne veux pas contaminer le monde que je n'aime plus. Les aime bien pourtant quelques fois pas trop longtemps. c'est noël et c'est le bonheur: ne pas avoir à manger leur dinde leur foie leur sourire quand le coeur dégouline être assise. voilà c'est noël et la solitude est une maladie.
bon. Ce soir je plonge sans envie de majuscule. Je plonge et me sens blanche blanche. La dinde est ouverte sur le flanc les huîtres creuses et le monde est sous le sapin.
bon. Voilà. hihi.
